Poulets javellisés : un beau cadeau de fin d’année !

 

Le Conseil de l'Europe a osé affronter la Commission et les lobbies américains

 

Prise de conscience et retour de démocratie ?

 

L'affaire des "poulets javellisés" empeste les relations commerciales entre l'Union européenne et les Etats-Unis depuis 11 ans déjà. L'opinion publique européenne – pour autant qu'informée et consciente – ne voulait pas de cette nouvelle illustration de la "malbouffe galopante" qu'on tentait de lui imposer. Les gouvernements nationaux ( 21 Etats sur 27, par l'intermédiaire de leurs ministres de l'agriculture) et les députés européens – dans leur grande majorité – avaient été sensibles aux récriminations des consommateurs.

Pour rappel de la situation et des mentalités à la fin du printemps et à l'été, voici une vidéo :

 

 

Mais la Commission européenne, elle,  veule et minablement soumise aux injonctions de Washington, avait lancé une grande offensive pour imposer par la force à ses ressortissants l'ouverture des frontières de l'Union à ce type de produit alimentaire "moderne".

De nombreuses voix se sont élévées alors pour dénoncer cette intention et ce qui la soustendait. Mais pour la plupart, les observateurs se montraient déja résignés; le poulet javellisé allait bel et bien envahir nos assiettes.

Le 9 novembre 2007, les autorités de Bruxelles avaient pris l'engagement que ce très vieux contentieux serait résolu dans le courant de l'année 2008. Nous étions dans les derniers jours de cette échéance conventionnelle.

Et bien, voilà qui vient d'être fait ! Après plusieurs épisodes procéduriers et transactionnels, ce sont les députés qui se sont prononcés. Et je me réjouis sincèrement, parce que – une fois n'est pas coutume – c'est une véritable décision démocratique qui vient d'être prise par le Parlement.

Eh oui ! L'avant-veille de Noël, nos députés européens ont infligé une gifle aux promoteurs de malbouffe de la Commission, qui s'apprêtaient à institutionnaliser un nouveau scandale alimentaire.  Un vrai cadeau de fin d'année pour les consommateurs de l'Union  !

Ce 23 décembre donc, et malgré les pressions, le Conseil de l'Europe n'a pas suivi les propositions de la Commission. L'importation de poulet javellisé en provenance des Etats-Unis reste interdite.

Ouf ! Mais peut-être n'est-ce qu'un round! Restons informés et vigilants !

Avec mes meilleurs voeux pour 2009

 

José

Image - Petit Prince

"On ne voit bien qu'avec le coeur."

(Antoine  de Saint-Exupéry)

Pas folle, la guêpe ! Mes respects, Madame …

Vandana Shivah

Vandana Shiva

Le voeu d'un grand gourmet et d'un petit jardinier rebelle :


Ce qui me lie très naturellement et fort cordialement aux "écaviens" et à la plupart des animatrices et animateurs de la blogosphère culinaire francophone, c'est le défi que nous relevons – chacun à notre manière – de découvrir sans cesse, puis de partager généreusement une alimentation agréable, débanalisée, saine et savoureuse, toujours en quête des "bons produits" et des "meilleures recettes".

L'art de la bonne cuisine, c'est une part importante de celui de plaire. Et l'instrument de ce pouvoir de séduction particulier qui rassemble à table, cet acte de pur amour d'autrui qui commence dans la cuisine, c'est le bon goût.

Ah, ce bon goût ! Le philosophe contemporain français Michel Serres a tenté de la définir à sa manière comme une "baiser que la bouche se donne par l'intermédiaire de l'aliment du goût". Pas scientifique du tout, et pourtant tellement vrai !

Mais la recherche du bon goût, dans une société soumise à un ordre économique dominant et infâme qui veut nous imposer la "malbouffe" par tous les moyens, apparaît aussi comme un acte insurrectionnel d'une importance plus respectable qu'il n'y paraît.

Comment pourrions nous accepter sans broncher – à l'époque du fast-food et du fast-sex – ce que dénonce avec pertinence le psychiâtre milanais Willy Pasini : "la rapidité réduit la nourriture et l'amour au plus petit dénominateur commun d'un acte distrait et conventionnel".

Né rebelle, je vous apprécie parce que je vous sens aussi rebelles, même si vous n'y avez jamais pensé. Pas plus que la mienne, votre rébellion n'inplique la violence, au contraire. Sans violence, sans dogmatisme, avec seulement un peu d'intelligence des grandes causes humaines et d'opiniâtreté activement coalisées, nous avons pourtant ensemble ce pouvoir – devant nos casserolles et dans nos potagers – de changer le cours des situations intolérables et de nous affranchir de l'esclavage d'un modèle unique de consommation promu par la mondialisation … du seul business.

Votre démarche personnelle est sincère et passionnée; Anne et moi le ressentons chaque jour avec émotion en visitant vos blogs. Mais aussi exemplaire et désintéressée qu'il soit, ce moyen d'action que vous avez choisi ne doit pas s'exempter d'une réflexion socialement plus élargie, plus consciente parce que mieux informée. Pour nous inspirer dans notre lutte contre une alimentation mondialisée presque sans intéret pour les gourmets, je propose d'attirer l'attention sur le combat de la scientifique indienne, Madame Vandana Shiva, dont l'action nationale exemplaire a pris une dimension planétaire  et commence à faire trembler les pourvoyeurs de "malbouffe", dont elle annonce par ailleurs la fin imminente. Ses arguments ne peuvent laisser personne indifférent. Nous, amateurs de bonne cuisine, devrions prendre part à ce combat en meilleure connaissance de cause, et y défendre notre créneau de prédilection. J'en nourris l'espoir et en forme le voeu !



Discours prononcé le 17 septembre 2008 par Madame Vandana Shivah à l'occasion de l'ouverture du Forum Social Européen de Malmö, en Suède.


 
" A tous ceux qui sont présents ici, au forum social : tous mes voeux de paix, d’amour et salutations.
 
Il y a des temps où nous pensons que la défense de ce que nous aimons n’est pas facile. Parce que les pouvoirs autour de nous qui détruisent notre planète, dérèglent le climat, privent les gens de nourriture, d’eau, tuent nos paysans en Inde, sont bien trop forts. Mais, souvenez-vous juste de ceci : il y a seulement trois jours, une des plus grandes banques d’investissement, une de plus, s’est écroulée.

Je me souviens que lorsque nous avons commencé à nous battre contre la mondialisation, il y avait une entreprise au nom d’Enron, vous vous souvenez ?

Enron-overseas s’était déployée jusqu’en Inde car elle avait réussi à prendre les terres aux paysans, avait soudoyé le gouvernement, elle s’était même rendue à une réunion d’un conseil d’administration à dos d’éléphant se prenant pour la nouvelle moghole, et elle avait prononcé ces mots à l’époque : «  nous ne nous reposerons pas, tant que nous n’aurons pas privatisé la dernière goutte d’eau, ni le dernier watt d’électricité », et bien ils ont dû aller "se reposer" bien avant ça, ils n’existent plus, non plus !

Il faut dire qu’une économie fondée sur l’avidité ne peut pas durer et même si la mondialisation, qui n’est présente que depuis 15 ans, a détruit un nombre incroyable de vies humaines, elle est aussi auto-destructrice.

Même si nous ne faisions rien, même si nous n’organisions pas de forums sociaux européens, pas de forums sociaux mondiaux, de mouvements, ce système s’effondrerait. Mais ce que nous voulons éviter, c’est qu’il détruise nos vies !

Nous voulons un monde dans lequel le climat est sécurisé, où les gens ont à manger, où notre eau est un bien public, où nos graines ne sont pas la propriété brevetée de Monsanto, que la nourriture que nos fermiers produisent ne soit pas commercialisée par Cargill, ne soit pas un objet de spéculation, ne soit pas transformée en biocarburants, poussant encore une centaine de millions à la famine – s’ajoutant au milliard déjà privé de nourriture.

La famine d’aujourd’hui est une conséquence de l’avidité, ce n’est pas la conséquence de trop peu de nourriture. La soif d’aujourd’hui est une conséquence de la privatisation, même le changement climatique est la conséquence de la privatisation.

L’avarice de Monsanto a poussé deux cent mille paysans en Inde au suicide, alors est-ce que je vais les regarder, les laisser faire ?

Nous avons commencé une campagne appelée « graines d’espoir » : sous les yeux de Monsanto, nous distribuons des graines, nous travaillons avec les paysans pour qu’ils se mettent à l’agriculture biologique, nous travaillons pour nous assurer que nous façonnons nous-mêmes notre futur, tout en résistant à la destruction.

Et la prochaine étape sera un des rassemblements de la communauté internationale aux portées les plus importantes, la grande conférence des parties sur le changement climatique.

J’ai fait partie du mouvement écologiste qui a été à l’origine du Sommet de la Terre, de la Convention sur la diversité biologique, de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques, et j’ai envie de pleurer : de 1992 à 2008, qu’ont fait les gouvernements ? Rien !

Pendant tout ce temps, c’est l’état de la planète qui est en danger, et ces 30 dernières années ont vu la fonte des glaces, la montée du niveau des mers, les inondations, les cyclones. La moitié de l’humanité pourrait être en danger.

Nous devons commencer à penser à notre façon de donner un message clair sur ce qui doit être fait, sur ce qui peut être fait, et de commencer à le faire par nous même.

Nous avons vu qu’avec l’OMC, il n'est question que de négociations, de parts des entreprises, de bien-être des corporations. C’est de la vraie politique dont il s’agit ! Du droit des populations, du climat, de la diversité, d’égalité et de notre futur à tous.

Pendant plus de 200 cents ans, les patriotes des temps modernes nous ont donné une culture des énergies fossiles appelée industrialisation et ont bousillé le climat.

Pendant 50 ans, ils nous ont donné une idée ahurissante du développement : "A moins de détruire la planète, vous n’êtes pas un pays développé !"

Pendant 15 ans, ils nous ont donné l’idée d’une mondialisation qui externalise les causes et privatise les profits.

Chacun de ces projets est en train d’échouer. Parce que quand vous volez les fondations pour vous construire votre château, il s’effondre.

Nous sommes ici pour protéger les fondations, les bases de nos communautés, les bases de notre futur.

J’ai un espoir si profond en notre humanité. Je regarde, et dis ceci : « Enron n’est plus, Lehman Brothers n’est plus. Vous disparaitrez, Monsanto ! Vous disparaitrez, Cargill ! Vous disparaîtrez, Shell ! Vous disparaîtrez, BP ! »

Les gens continueront car la vie a continué !

C’est ce que nous pensons ! Merci ! "

 

Les allocution multiples et internationalement remarquées de Madame Vandana Shivah sont tenues le plus souvent en langue anglaise. On en retrouve de nombreuses versions en vidéo sur le Net. Voici l'une d'elles – intitulée "Les enragés et la tricoteuse" – enregistrée en France en février 2007 – qui offre la commodité d'être sous-titrée en français (pour ceux qui ne maîtrisent pas la langue de … G.W. Bush et Michael Taylor). Appréciez le contenu !

 

Votre très cordialement et chlorophyllement dévoué,

José

 



Guide pour un Noël sans OGM

 
OGM pas dans mons assiette
 


Greenpeace publie un guide des produits avec et sans OGM centré sur les produits symboliques des fêtes de fin d’année. Foies gras, saumons d’élevages, volailles, fromages sont passés au crible. Le marché se partage clairement entre les filières dont les animaux sont nourris aux OGM et celles qui font l’effort de les exclure : le bio, certaines AOC et labels de qualité… De nombreux fromages AOC (Cantal, Reblochon, Comté ou Gruyère) ont fait cette démarche, ainsi que de gros producteurs de volailles comme Loué. En revanche, on ne peut que regretter que des groupes comme Doux, Riches Monts ou Fauchon restent sourds aux demandes des consommateurs.

« Si pour la majorité des Français, plaisir, gastronomie et produits de qualité ne se conjuguent pas avec les OGM, ceux-ci se trouvent fréquemment dans les assiettes ! précise Rachel Dujardin de Greenpeace. Ce guide donne accès à une information qui n’est pas affichée sur les étiquettes des produits et permet ainsi au consommateur de faire le choix de la santé et de l’environnement. »

De nombreux produits symboliques des tables occidentales pendant la période de fêtes de fin d’année sont issus d’animaux nourris au soja GM. Et alors que des doutes existent sur l’innocuité des OGM sur l’alimentation des animaux, rien n’oblige les industriels à en faire mention… Les filières de qualité qui font l’effort de les exclure n’ont pas non plus la possibilité de le faire savoir sur les étiquettes. Majoritairement opposés aux OGM, les consommateurs n’ont donc pas la liberté de choisir entre des produits avec ou sans OGM et cautionnent ainsi malgré eux le développement de ces cultures dans le monde.

Pour réaliser ce guide, Greenpeace a envoyé un questionnaire aux industriels de l’agroalimentaire afin de savoir s’ils utilisent des produits élaborés à partir d’animaux nourris aux OGM. Selon leurs déclarations, ces produits sont classés dans l’une de ces trois catégories :

- Vert : le fabricant garantit ne pas utiliser de produits animaux ou issus d’animaux nourris aux OGM. De nombreux fromages AOC ont récemment décidé de ne pas utiliser d’OGM et sont passés en vert : Abondance, Cantal, Emmental de Savoie, Gruyère, Reblochon.

- Orange : le fabricant affirme avoir entamé une démarche pour exclure les OGM de l’alimentation animale, mais ne peut pas encore garantir qu’il n’en utilise plus du tout.

- Rouge : le fabricant ne certifie pas que les produits animaux ou issus d’animaux, utilisés dans la fabrication de ses produits, proviennent de bêtes nourries sans OGM. Il est à noter que les fabricants qui font des efforts ont généralement intérêt à le faire savoir. C’est pourquoi les entreprises qui n’ont pas répondu et n’ont donc pas garanti l’absence d’OGM dans leurs productions sont en rouge. Les fromageries Riches Monts, la société fromagère de la Brie ou encore les producteurs de volailles Doux et Duc (à l’exception de ses volailles certifiées) s’illustrent dans cette catégorie… On peut également s’étonner qu’un grand nom comme Fauchon ne témoigne pas non plus de la moindre préoccupation environnementale.

Greenpeace réclame un étiquetage obligatoire permettant au consommateur de savoir si les animaux ont été nourris ou pas avec des OGM.

 

Consultez la liste des produits et des marques, vous aurez des surprises en cliquant sur le lien ci-dessous :


Pas de cadeaux pour les OGM

CANNEBERGES et Noël québécois

20071112 011 Canneberge

 

 

Ce n'est certes certes pas par hasard que je vous propose un billet consacré à la canneberge en cette période de l'année. Nos amis Québécois n'y verrons aucun mystère. Cette petite baie rouge (il existe cependant une canneberge "blanche de la baie d'Ungava", inconnue en Europe !) aux propriétés extraordinaires est un des ingrédients incontournables de la table des réveillons, en accompagnement de la dinde traditionnelle de Noël.

La canneberge est très populaire chez nos amis de la francophonie d'Outre-Atlantique. Lorsque leurs ancêtres ont débarqué sur les rives du Saint-Laurent, il leur a fallu apprendre à affronter des hivers très rigoureux sur des terres inhospitalières. Et pour survivre, il leur a fallu observer la manière dont les autochtones se nourrissaient depuis des siècles pendant cette période de disette, puis les imiter. C'est ainsi que les immigrants, en s'adaptant, on fait connaître à l'Ancien Monde, des ingrédients nouveaux … tels que le topinambour et la canneberge.

 

La part d'Hérodote

Pour les Amérindiens, la canneberge c'est l' "Atoca", un petit fruit au goût acidulé proche parent de la myrtille, et cousin germain de l'airelle. Dans leurs légendes, ces baies providentielles qui garantissaient leur bonne santé étaient un don des géants divinisés de leur mythologie. Ils la récoltaient dans les tourbières (sols humides et très acide) où elle poussait naturellement, entre la période des premières gelées et celle des premières grosses chutes de neige. Alors qu'aucun autre fruit frais n'était plus disponible à cette saison, les petites baies rouges apportaient aux nombreuses tribus de peaux-rouges (Algonquins et Athapascans) le complément de vitamines indispensable à une consommation de survie dont l'essentiel était le célèbre "Pemmican".

Le pemmican était un mélange de graisse et de viande séchée de bison, d'élan, de caribou … réduite en poudre avec différentes baies, séchées également. 

 

Dès l'arrivée des Européens, l'Atoka des Amérindiens a pris toutes sortes de noms vernaculaires, tels airelle géante, pois de fagne, pomme des prés … ou baie-grue (de l'anglais : "Cranberry", par référence à l'aspect particulier des fleurs qui s'inclinent vers le sol à la manière d'un palan de grue).



La part de Théophraste

La canneberge (Vaccinum macrocarpon) appartient à la famille botanique des éricacées (dans laquelle on retrouve également les azalées, les bruyères, les myrtilliers ou encore les rhododendrons). Cette une plante aux tiges couchées et radicantes (autrement dit, en jardinage, un excellent "couvre-sol") garnies de nombreuses petites feuilles ovales obtuses. Si la longueur de ces tiges rampantes peut dépasser allègrement le mètre, sa hauteur n'atteindra que 30 cm, et souvent beaucoup moins. Le système racinaire est très développé mais peu profond (10-12 cm).

La longévité de la plante serait exceptionnelle. On parle de plants ayant dépassé l'âge respectable de … 150 ans (à Cap Cod, Maine, USA)

 

Canneberge - feuilllage et biotope
.


La part d'Hippocrate

Par sa haute richesse en vitamine C, la canneberge est bien connue comme antiscorbutique. Longtemps, les marins anglais l'ont consommée pendant leurs voyages à travers l'empire maritime de Sa Majesté.

Depuis, la médecine moderne n'arrête plus de trouver d'autres propriétés thérapeutiques intéressantes à cette sympathique petite baie aigrelette, notamment :


Protection des voies urinaires

Lutte contre différentes formes de cancer

Protection du système cardiovasculaire

Elévation du taux de bon cholestérol dans l'organisme

Traitement des ulcères gastriques

Prévention de la carie dentaire et traitement de la paradontite

Prévention des rhumes et de la grippe

Amélioration de la vue (particulièrement, la vision nocturne)

Dans les états infectieux, la recherche scientifique moderne évalue depuis plusieurs années déjà la possiblilité de remplacer un jour les antibiotiques – de plus en plus contestés – par des produits à base de canneberge.

 

La part de Ploutos

Il est piquant de constater que l'accroissement exponantiel des vertus médicinales prêtées à la canneberge suit assez fidèlement à celui d'une culture industrielle colossale pratiquée non seulement au Canada (3ème producteur mondial), mais surtout aux Etats-Unis. (La coopérative américaine "Ocean Spray" est devenue  le leader mondial incontestable de la canneberge en quelques années seulement.)

Cette expansion industrielle est liée à des méthodes spectaculaires de culture, comme l'immersion de champs immenses. De la mi-septembre à la fin octobre, les champs de canneberge sont inondés volontairement et les ouvriers agricoles travaillent avec de l'eau jusqu'à la ceinture. Pendant ce temps, d'immenses machines viennent battre vigoureusement les plants engloutis pour en détacher les fruits, qui ont la propriété de flotter. En regroupant et canalisant les millions et millions de baies qui apparaissent à la surface du plan d'eau, la récolte est rapide, importante et aisée. Il y a belle lurette que les petites mains délicates des enfants et des jeunes filles ne font plus la cueillette des canneberges dans les tourbières avec un panier et en chantant !

 

Canneberge - récolte (ottawascountryside.com)

Les entreprises de transformation utilisant la canneberge comme matière première se multiplient, se diversifient et prospèrent rapidement. Il existe une gamme de plus en plus large de produits dérivés. La plus grande part de la production (80%) reste néanmoins affectée à la transformation en jus de fruit : panacée ou pactole ? Sur le surplus (20%) – si l'on tient compte des nombreux autres produits transformés à pourvoir, on devine aisément que la consommation de fruits frais pour la cuisine reste relativement marginale. 

 

Canneberge - récolte - (uga.edu)

 

… et la part de Lucullus

Lorsque vous décider d'acheter des canneberges fraîches, il faut les choisir bien brillantes, fermes et charnues. Généralement, les baies sont calibrées. Sinon leur diamètre varie entre 1 et 2 cm. Dans de bonne conditions d'humidité et de température, les canneberges peuvent se conserver jusqu'à 4 mois, à condition de ne pas laver les fruits. Vous pouvez également les congeler sans en altérer la qualité gustative.


Canneberge dégorgeant dans le sucre

 

Contrairement à l'airelle – qui doit toujours être cuite -, la canneberge peut se consommer également crue, ce qui préserve la précieuse vitamine C.

Si vous voulez utiliser la canneberge dans une farce ou une sauce chaude, laissez-les dégorger pendant une nuit dans un ravier avec du sucre.

Faites-les cuire ensuite très légèrement dans un fond d'eau, jusqu'à éclatement des fruits. Selon vos goûts et les besoins de votre recette, vous pourrez ensuite en faire des gelées -, comme c'est la tradition au Canada avec la dinde de Noël. C'est la fameuse "Cranberry sauce".

Il va sans dire, qu'outre l'accompagnement de la volaille, tant la gelée que la compote, la confiture ou la marmelade de canneberge accompagnent délicieusement le gibier.

 

 

Bien chlorophyllement dévoué,

 

José

 

20071112 010 Canneberge

Ch’est chat Noël et chon chapin !

Anne et moi avons un chat dans la gorge et aboyons comme des toutous ! Alors, cette année nous ne chanterons pas pour vous (chançards !). Nous passons la patte et vous souhaitons du fond du coeur un

Joyeux Noël 

 

"J'ai beaucoup étudié les philosophes et les chats. La sagesse des chats est infiniment supérieure"

(Hippolyte Taine)

Verrine de saumon sur salsa exotique et fumée de thym

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En ce moment,  je dois avouer que je suis plutôt branchée "poisson". J'ai profité du week-end pour faire l'essai de plusieurs recettes, dont une, qui c'est révélée particulièrement "bluffante", tant par la technique utilisée que par le goût exquis obtenu. Comme cette recette à la "fumée de thym" a tout pour épater les convives, je la partage ici avec vous.

Pour la réaliser, vous pouvez vous servir de tout type de bocal hermétique. J'insiste ; vous ne devrez utiliser que du thym en branche séché, sans quoi cela ne fonctionnera pas très bien.

Lorsque votre préparation est introduite dans le bocal, plantez une branche de thym dans le poisson. Allumez l'aromatique; refermez aussitôt le bocal et laissez là se consummer lentement. De la fumée parfumée se formera dans le récipient et imprègnera les autres ingrédients d'un petit goût absolument divin.

Dressez les bocaux sur assiette. Chaque convive ouvrira son bocal. Le parfum du thym réduit en cendres se libèrera pour le plus grand plaisir de vos invités/gourmets.                                                                                                               
Une entrée vite préparée, même à l'avance, et qui "en jette" !

 

Ingrédients

                                                                      
(pour 4 pers.  – prép. 15 min.)

4 morceaux de filet de saumon frais de 65 gr
huile d'olive
4 branches de thym séché

Pour la salsa :

2 c à S de vinaigre de vin
1 orange bio non-traitée
2 c à S d'huile d'olive
3 c à S de coriandre fraîche hachée
1/2 mangue
1 poivron rouge
poivre et sel

Préparation

 

Prélevez les zestes de l'orange. Pressez le fruit et mettez le jus en attente.
Coupez le poivron rouge et la mangue en petits dés d'un demi cm.
Mélangez le vinaigre, le jus l'orange, l'huile d'olive, sans oubliez la coriandre hachée.Assaisonnez de poivre et de sel à votre goût.


Badigeonnez le poisson avec un peu d'huile d'olive avant de le griller. Salez et poivrez le saumon.


Déposez un peu de salsa dans le fond du bocal; surmontez avec le saumon.

Planter une branche de thym dans le poisson. Au moment de servir, allumez le thym et refermez aussitôt le bocal. La combustion emfumera subtilement votre préparation et se poursuivra à concurrence de l'air contenu dans le bocal.


Comment résister au parfum qui se dégage à l'ouverture du bocal ? C'est tout simplement envoûtant !

 

Bon appétit et bonne semaine,

Anne

 

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